3.5 °C

L’histoire et les traditions d’Amélie-Les-Bains-Palalda

Amélie-les-Bains-Palalda

Histoire & Tradition

L’occupation du site d’Amélie date de l’époque romaine. Les sources naturelles qui sortent de la montagne ont attiré les romains qui y voyaient un approvisionnement régulier et suffisant pour les villas qu’ils voulaient construire. C’est ainsi qu’apparurent les thermes antiques, les “Aquae Calidae”, réputés dans toute la région, ainsi que l’embryon d’une ville qui ne s’est jamais vraiment développée à cette époque. Les bains, c’étaient essentiellement un bâtiment comme seule l’ingéniosité romaine savait en faire. La salle principale mesurait 22,40m de long par 12m de large et 11,20m de haut. Le bassin central, appelé Lavacrum, mesurait 16m par 8,50m et 2m de profondeur et il était pavé de petites briques. Il existait également deux petits bassins individuels (2,80m par 3,50 par 0,90 de profondeur).

Au début du Ve siècle les invasions barbares chassèrent les romains. Les différents peuples qui envahirent successivement la région ne restèrent pas assez longtemps pour profiter de ce qui avait été construit, et lorsque les Wisigoths s’y fixèrent ils ne prirent pas en considération ces bâtiments jugés inutiles. Perdant l’habitude de se baigner, les thermes antiques furent abandonnés et le site déserté.

Il fallut attendre la fin du VIIIe siècle pour trouver une trace écrite du renouveau du lieu. Nommé dans un document “Les bains d’Arles”, Charlemagne donna ces terres aux abbés d’Arles, qui résidaient dans l’Abbaye Sainte Marie construite à cette époque un peu plus haut dans la vallée (à Arles-sur-Tech). Cette donation religieuse eu pour effet l’évangélisation des terres. Les abbés firent construire une église, et comme partout ailleurs la population qui vivait éparpillée dans les vallées alentours se regroupèrent autour de leurs protecteurs. Nous sommes alors en plein Xe siècle. Cette église fut consacrée à St Quentin.

C’est ainsi que, protégés par des abbés, les bains d’Arles se transformèrent en ville prospère durant le Moyen-âge. En 1280 le territoire des Bains a été acheté par Nunyo Sanch à l’abbé d’Arles pour 380 sols. Vu qu’elle se trouve à la limite entre le Haut-Vallespir, les Aspres et les Albères, elle n’a pas été prise de plein fouet par les évènements qui se déroulaient dans chacune des régions.

Entre 1650 et 1700 on dénombre 200 personnes à Amélie, soit la moitié de ce qu’il y a à Palalda. Au XVIIe, la population travaille soit la terre soit à l’extraction du fer du Canigou (forge, transport, artisans, etc.) En 1661 il y a le rétablissement de la gabelle. La population se met à faire de la contrebande de masse avec l’Espagne. Arrêtés, la Révoltes des Angelets a duré de 1663 à 1672.

Passée sous contrôle de l’état français après la révolution la commune vendit les thermes en 1813 à un certain Hermabessière qui fit faire des travaux colossaux pour les remettre en état. Il fit rajouter de nombreux bâtiments, rénova les anciens et parvint à en faire une station thermale à la mode. En 1840 le lieu-dit prit son nom actuel, passant du nom “La ville des bains d’Arles” à “Amélie les bains” en l’honneur de la reine Amélie. (voir à ce sujet le texte de Louis-Philippe, plus bas)

L’église du village date de 1868 (Début de la construction), mais ne fut consacrée qu’en 1871 sous le nom de Notre Dame de Vie. La station fut touchée deux fois par les inondations. La première fois en 1908, la deuxième le 18 novembre 1940 où une crue du Tech la dévasta. En 1942, le petit village de Palalda, cité pour la première fois en 833, fut rattaché à la station thermale. Le nom actuel de la commune est donc “Amélie les bains-Palalda”.